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28 Feb

dans le mille émile

Publié par Raphaële

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Une poule a cru mettre dans le mille et m’a dit :
- Emile, tu t’fais d’la bile ? Tu pars en vrille ? Tu fais l’hostile mais en fait t’es tout fébrile, t’aimerais bien couper le fil qui te relie au chenil mais pas si facile de se montrer indocile. Hein ? Pourtant, ça ne s’rait pas inutile que tu te traînes en des endroits moins viles, que tu huiles ta carcasse de fossile et que tu me tactiles le sex-appeal.

Subtile, j’ai répondu à la poulette :
- Holà, poulette, tu torpilles dru petit drille, tu t’estourbilles le volatile, t’émoustilles le virile. C’est pas utile. Tu crois habile de me mettre sur le gril mais j’ai fait mon quatre heure pile avec de plus volubiles que toi et leur ai fait goutter mon ustensile, et encore avec style. Je leur ai retourné le bidonville, je les ai envoyé en exil avec mon reptile dressé et fertile, un bel exil sur la presqu’île juvénile de leurs rêves indélébiles. « Oh la belle idylle », on m’disait « Emile, ton pistil me rend le cœur puéril » qu’elles m’disaient les poulettes à tout bout d’champ. J’ai bien vu leurs petits corps graciles se pâmer sous le babil de mes doigts érectiles. Bien encore capable de sculpter leurs profils d’argile pour voir leurs cils se retourner intranquilles. Ah ! Comme elles l’ont appelé à domicile mon projectile ! Ah ah ! Mais moi, ma poulette, j’ai le pistil mobile, j’attends pas le mois d’avril pour découvrir mon missile. Aller, va, ne fais pas l’imbécile poulette, rengaine ton vaudeville infantile, j’ai pas le goût aux discussions stériles. Aller, je reste pas immobile : je décroche mon sans fil, je m’installe au volant de mon automobile et je file en ville demander asile à de plus agiles et bien plus dociles que toi. En deux secondes trois mouvements, je tomberai le textile et grognerai incivile « vive les années bissextiles ! »



Photo Hervé Péan

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