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02 Feb

pas dénaturé

Publié par Raphaële


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Souvent on a longé, on a bordé, on a contourné, on s'est retourné, on a pataugé et dans le blanc aussi. On a soufflé comme des boeufs, et on a levé la tête pour regarder les oiseaux.

On a sorti la dinette n'en déplaise aux absents. La tarte aux poires a bien senti l'instant. L'instant nous est monté aux yeux jusqu'aux stèles dont les phrases inutiles rayaient les jeunes gens de 20 ans morts à nos pieds. Nous avons dansé sur les malentendus dans ce cirque des montreurs de loups tandis que les dynamiteurs d'aqueducs dormaient de belles lurettes dans les amphores. On s'en est lavé les mains qu'on joignait dans des gants de crin.

Tu me racontais par dessus les vallons avec dans les bottes des montagnes de questions. Nous passions et longions et
pataugions dans le jaune aussi et dans les retrouvailles.

Les rires et les sourires n'ont pas manqué dans les kilomètres de vies en rose. On a retrouvé le vin qui attendait. Je n'étais pas née à la minute et j'ai goûté ta boite crânienne qui prenait le train effrontément.

On n'a pas dénaturé.




(merci à Alain Bashung)

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B
L'équidistance entre les vallons, les reflets de l'eau, les odeurs d'humus, des pins fraichement coupés, une conscience aigüe du réel, la visite des paysages intérieurs, le terriblement grave dans ses yeux et une seconde après le rire explosif, des passages de corneilles, les flancs ruisselants et cambrés des montagnes, la vue d'une sublime paire de fesses, tout invite à la littérature...
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